24 novembre 2024, 04:34 AM

Acheter ou éditer des NFT : quels intérêts pour les entreprises ?

Certains achètent des jetons non fongibles pour les revendre et spéculer, d’autres les éditent. Récemment, l’entreprise Panini a lancé sa première collection de cartes sous la forme de NFT. Quels intérêts ces jetons non fongibles représentent-ils pour les entreprises ?

 

Un NFT garantit le caractère unique d’un actif

 

Un jeton unique

Rappelons avant tout ce qu’est un NFT. Un NFT est le sigle de “Non-Fungible Token”, c’est-à-dire jeton non fongible. Pour comprendre cette expression, le plus simple est d’expliquer le terme fongible. Ce mot signifie qu’une chose peut être remplacée par une autre similaire, de même valeur, de même qualité. Un billet de 10 euros est échangeable avec un autre billet de 10 euros par exemple. Un jeton non fongible est donc un jeton qui n’est pas échangeable. Pourquoi ? Parce qu’il est unique.

 

Un certificat d’authenticité

 

Il est impossible de dupliquer un NFT. Associer un jeton non fongible à un actif numérique permet d’en garantir l’authenticité. L’actif, grâce à un NFT, est alors certifié comme étant unique. Et s’il change de propriétaire, la transaction est tracée via la technologie de la blockchain. Un NFT est donc un certificat qui sert à identifier un actif, son propriétaire, son historique. Étant unique, il peut éventuellement prendre de la valeur. Certains achètent des NFT dans le but de spéculer. Il espère en effet les revendre avec une plus-value.

 

Où acheter des NFT ?

 

Les plateformes en ligne

Comme pour les cryptomonnaies, il est possible d’acheter et de vendre des NFT en ligne sur des sites spécialisés. Il convient de vous renseigner. Chaque NFT plateforme a ses avantages et ses inconvénients. Il est aussi conseillé d’avoir un portefeuille numérique. Aussi appelé Wallet, il sert à conserver vos certificats achetés.

Le marché de l’art

Au-delà des plateformes en ligne, le marché des NFT se fait aussi dans le monde réel. Des ventes ont lieu dans des galeries d’art et depuis peu dans des maisons de vente aux enchères. Les NFT sont particulièrement prisés dans le monde de l’art. Le site du ministère de la Culture en donne d’ailleurs la définition suivante : “Le NFT (…) est destiné à garantir l’authenticité d’une œuvre originale ou de sa reproduction, voire à constituer l’œuvre elle-même.” Depuis le 1er mars, une loi autorise les commissaires-priseurs en France à vendre des “biens incorporels”. Dans la foulée, la première vente aux enchères publique NFT de crypto-art a eu lieu à Paris. Organisée par la maison FauveParis, elle proposait la mise en vente de 47 œuvres numériques.

Investir ou éditer des NFT

De plus en plus d’entreprises s’intéressent à l’univers virtuel. Il est possible d’investir dans les NFT, même si cela représente un risque certain. Plutôt que d’acheter pour revendre, certaines sociétés préfèrent éditer des jetons non fongibles elles-mêmes. C’est le cas notamment de Panini. À l’occasion de ses 60 ans, l’entreprise italienne lance la commercialisation de ses célèbres cartes sous forme de NFT. La première collection est dédiée au football français. Les amateurs peuvent acheter et revendre ces NFT pour espérer devenir le détenteur unique d’une série complète. Au total, l’entreprise met en vente 420 NFT numériques.

 

Les risques liés au NFT

L’achat, la vente tout comme l’édition de NFT nécessitent de comprendre les cryptos-actifs. Comme les cryptomonnaies, les NFT ont une valeur volatile. Investir dans ces certificats numériques ne garantit pas une plus-value à la revente. Par ailleurs, les risques ne relèvent pas seulement de mauvais placement. Ils concernent également l’achat de faux. En effet, des arnaques aux jetons non fongibles sont régulièrement rapportées. Sachez enfin que les acquis liés aux NFT n’échappent pas aux impôts. Des règles fiscales et juridiques devraient prochainement apporter des précisions.