L’instruction en famille (IEF) peut résulter d’un choix éducatif, d’un mode de vie itinérant ou faire suite à l’échec d’un enfant dans le système scolaire. Difficultés d’adaptation, d’apprentissage, rythmes de l’enfant bafoués… La vie à l’école se transforme parfois en enfer et le dialogue entre parents et enseignants peut s’avérer très difficile, voire impossible. La question de l’école à la maison peut alors se poser. Cette décision, qui implique la disponibilité constante d’un parent à la maison, ne se prend pas à la légère… Voici, avant de se lancer, quelques pistes de réflexion.
Seule l’instruction est obligatoire
En France, la loi oblige à l’instruction des enfants de 6 à 16 ans. Les familles peuvent donc légalement choisir de pratiquer l’instruction en famille. Elles doivent en faire la déclaration auprès de la mairie et de l’inspection académique dont elles dépendent.
Une enquête sociale est réalisée tous les deux ans par la mairie et des contrôles sur l’évolution des acquisitions de l’enfant sont réalisés par l’inspecteur d’académie chaque année.
École à la maison : à chaque famille sa pédagogie
Homeschooling, unschooling, école à la maison ou pas d’école du tout : il existe différentes approches d’instructions à domicile.
Certaines familles ont recours à des cours par correspondance, utilisent des manuels et organisent des séances régulières de travail.
D’autres s’inspirent des pédagogies alternatives comme les méthodes Freinet ou Montessori. Certaines encore préfèrent laisser l’enfant aller vers les sujets qui l’intéressent et se contentent de répondre à sa curiosité.
Attention : l’Éducation Nationale réclame des enfants non scolarisés un niveau de connaissances similaire à celui d’un enfant scolarisé, en-deçà duquel une suspicion d’absence d’instruction peut être posée.
Pour trouver un soutien pédagogique
Bénéfices et limites de l’école à la maison
Les avantages d’une instruction à domicile s’articulent essentiellement autour du respect de l’enfant. L’écoute, les rythmes de sommeil, de repos et de repas sont prioritaires.
Les enfants qui sont instruits à domicile bénéficient de temps pour les sorties culturelles, pour participer à des activités (sports, musique…) et sont libres d’orienter leurs apprentissages en fonction de leurs centres d’intérêts.
Ils échappent, en outre, au stress des évaluations et des devoirs. La socialisation des enfants est souvent un motif d’inquiétude et un argument cité en défaveur de l’instruction à domicile.
Les associations dédiées au sujet ont mis en place des réseaux de familles non-scolaires et organisent régulièrement des rencontres entre familles.
Créer son école
Plusieurs centaines d’écoles en France ont été créées sur l’initiative de parents ou d’enseignants. Ce sont des écoles libres hors contrat. Elles ne dépendent pas de l’Éducation nationale et ne sont pas financées par l’État.
L’État permet la création d’écoles dans la mesure où un programme de base y est enseigné : lecture, écriture, mathématiques et culture générale.
Il revient alors aux fondateurs de trouver des familles, des locaux, un financement, une équipe pédagogique et de veiller à ce que les normes d’hygiène et de sécurité soient respectées. À visiter : créer son école.
Nos astuces :
Avant de se lancer, il est essentiel de bien s’informer. N’hésitez pas à contacter les associations qui soutiennent l’instruction à domicile.
