Les écarts de salaires horaires règlent la répartition du revenu total du travail.
1. La répartition du revenu total du travail n’est modifiable que d’une seule façon.
Sur la période et l’espace géographique considérés, les variations de salaire nominal sont ou non uniformes. Si elles sont uniformes, les écarts de salaires horaires sont restés constants et la répartition du revenu total du travail est stable. Si les variations de salaire nominal ne sont pas uniformes, les écarts de salaire et la répartition du revenu total du travail changent. De ces constats résulte une loi d’airain, celle des rémunérations du travail.
2. Les salaires plus élevés que d’autres réduisent la moyenne de ceux qui leur sont inférieurs.
S’il en allait autrement, la répartition du revenu total du travail ne serait pas modifiable en modulant différemment les variations de salaire nominal. Or, elle l’est. Une augmentation d’écarts entre les salaires horaires les plus élevés et ceux qui leur sont inférieurs est nécessaire et suffisante pour que les salaires les plus élevés augmentent plus vite que le revenu total du travail dans le pays considéré.
3. Les salaires plus bas que d’autres augmentent la moyenne de ceux qui leur sont supérieurs.
Une augmentation d’écarts entre les salaires horaires les plus bas et ceux qui leur sont supérieurs est nécessaire et suffisante pour que les salaires les plus élevés augmentent plus vite que le revenu total du travail dans le pays considéré.
4. Une forte variation de l’écart entre les plus hauts salaires et la moyenne des autres a un gros effet sur cette moyenne.
Si 2 % des salaires horaires ont une moyenne 40 fois supérieure à celle de la moyenne des 98 % autres salaires horaires, à masse salariale constante, de combien la moyenne des 98 % autres pourrait-elle être augmentée en passant de 40 fois à 20 fois, en baissant donc de 50 % la moyenne des 2 % de salaires horaires les plus élevés ? Elle progresserait de 41 %.