L’une des questions récurrentes sur lesquelles nous avons travaillé avec nos clients gestionnaires d’actifs est la technologie, disons plutôt la technologie en évolution rapide. Qu’il s’agisse de la blockchain, de l’intelligence artificielle, de l’automatisation robotique des processus, de l’analytique, des logiciels de flux de travail, du cloud computing, du robo-advice, du big data ou des avancées dans les offres de cybersécurité, la liste est longue.
Quel est le point à retenir ?
Nous nous trouvons actuellement dans une ère de déplacement et de perturbation sans précédent.
Bien que la situation de chaque cabinet diffère et que l’ensemble des opportunités qui s’offrent à eux varie également, une chose est certaine : le paysage change. Qu’est-ce que cela signifie ? Le succès à long terme dépendra de la capacité à adopter les nouvelles technologies de manière créative et à les déployer dans l’ensemble des organisations pour libérer de la valeur.
Pour ce faire, le secteur doit se redéfinir. En termes simples, pour réussir à l’avenir, les gestionnaires d’actifs doivent devenir plus innovants. La numérisation et l’exploitation des ensembles d’outils émergents joueront un rôle essentiel dans cet effort. Ils aident les entreprises à tirer des enseignements, à stimuler l’infrastructure et l’efficacité technologique, ainsi qu’à améliorer l’expérience du client final.
Le pivot est l’engagement d’un gestionnaire d’actifs à penser différemment, à construire, développer et maintenir une culture innovante.
Salut à la révolution
Créer une culture innovante commence souvent au sommet de l’organisation. Un enthousiasme et un engagement authentiques au plus haut niveau favorisent la pensée révolutionnaire. Plus important encore, les dirigeants doivent donner aux employés les moyens de conduire la transformation au sein de l’entreprise.
Certains gestionnaires d’actifs sont plus avancés que d’autres dans cette voie. Au cours de l’année dernière, un certain nombre d’innovateurs de haut niveau ont été recrutés par des gestionnaires d’actifs. Les objectifs de ces embauches stratégiques étaient surtout d’injecter de la créativité, de défier l’art du possible et de tourner vers le nouveau avec l’aide de la technologie.
L’acquisition des meilleurs talents est la première étape pour pivoter vers une culture plus innovante. Mais les entreprises ne peuvent pas s’attendre à ce que les experts extérieurs encouragent à eux seuls le programme d’innovation.
La deuxième étape consiste à confirmer que l’ensemble de l’organisation, de la haute direction aux stagiaires, est à bord. Tous les employés doivent comprendre que les nouvelles idées sur les processus et les problèmes sont encouragées et récompensées.
Enfin, le secteur de la gestion d’actifs pourrait vouloir suivre les traces des grandes banques et créer des laboratoires d’innovation dédiés. Les laboratoires d’innovation devraient être chargés de la génération d’idées et dotés d’employés diversifiés qui offrent de larges perspectives.
Pour permettre cette capacité, une solide structure de gouvernance devrait être en place pour aider à garantir que la plupart des idées révolutionnaires sont poursuivies. Le comité de sélection devrait être composé de dirigeants rompus à la prise de décisions opportunes, précises et créatives. Bien trop souvent, les initiatives stratégiques prennent des mois, voire des années, avant d’obtenir le feu vert.
Dans ce nouveau monde, l’ancien mode d’emploi doit disparaître. Le monde change : les employés changent, les acteurs du marché changent et les clients changent aussi.
Les enjeux du secteur n’ont jamais été aussi élevés. Les avantages de l’innovation ne peuvent être sous-estimés. Être le premier à commercialiser une solution innovante développée à partir d’informations recueillies dans les ensembles de données des clients d’un gestionnaire d’actifs créerait un fort avantage de premier arrivé. L’exploitation et la mise en œuvre de technologies, telles que la robotique et le grand livre distribué, pourraient contribuer à réduire radicalement les coûts, à améliorer l’accès aux données, à accroître la transparence, à améliorer l’efficacité et à réduire les risques et pourraient permettre aux entreprises de se distinguer. Le moment d’agir ? Dès maintenant !